Pourquoi CARE soutient les femmes et les filles en situation d’urgence? Voici 5 raisons!

Les femmes et les filles sont plus affectées quand un désastre survient.

Lorsqu’une catastrophe frappe, les femmes et les filles figurent parmi les personnes les plus durement touchées. Dans plusieurs pays, elles ne savent pas nager et elles sont souvent confinées à la maison en raison des normes sociales, ce qui complique leur évacuation en situation de crise. Les femmes sont aussi souvent les dernières à manger à l’heure des repas. Pas étonnant qu’elles soient plus vulnérables lors des sécheresses, quand la nourriture se raréfie. Qui plus est, en période de conflits et de désastres naturels, les répercussions s’alourdissent pour les femmes : viols, traite de femmes, mariages précoces. Par exemple, 1 femme sur 5 qui a un statut de réfugiée ou de personne déplacée dans le cadre d’une crise humanitaire subit des violences sexuelles.

Ce qui n’aide pas les choses, les voix des femmes ne sont bien souvent pas entendues quand l’aide d’urgence est planifiée et mise en œuvre. Et lorsque vient le temps de faire des évaluations et de mettre en place des interventions d’urgence, les besoins des femmes tendent à être négligés par les hommes.

 

Les conflits et les urgences peuvent ouvrir des perspectives aux femmes

Quand les structures sociales et les rapports de force sont transformés, c’est souvent l’occasion pour les femmes et les filles de faire entendre leurs voix pour la première fois de leur vie. Au Yémen, par exemple, la crise prolongée fait en sorte que les maris apprécient l’apport des femmes au soutien familial. Maintenant, il est culturellement plus acceptable que les femmes aient un travail. Cela a des avantages certains. Lorsqu’on leur offre les capacités et les possibilités de prendre leur place, les femmes jouent un rôle important pour prévenir les catastrophes et agir quand il le faut, en utilisant leurs compétences innées de protectrices de la famille. Nous avons aidé des femmes à Vanuatu, un pays fréquemment frappé par des typhons et des tremblements de terre, à faire valoir leurs talents de leaders afin de préparer leurs communautés à surmonter les impacts de désastres. Maintenant qu’elles s’affirment plus, les femmes occupent plus d’espace dans leurs rôles sociaux et peuvent démontrer leurs aptitudes de leaders à part entière.

Les hommes et les garçons sont nos alliés pour atteindre l’égalité entre les sexes

Quand nous intervenons pour aider des femmes et des filles très démunies en situation d’urgence, nous répondons en même temps aux besoins d’hommes et de garçons, notamment en les rendant plus sensibles à l’égalité entre les sexes au moment de reconstruire les foyers et de rétablir les moyens de subsistance. C’est gagnant-gagnant. En période de crise, les hommes sont ainsi souvent plus disposés à voir les femmes travailler et participer aux activités de CARE. Ils deviennent alors pour nous des alliés pour parvenir à l’égalité entre les sexes.

Because of their involvement in CARE's "Journeys of Transformation" project, Ntibimenya Hassan and Mukakimonyo Hassina have learned how to have a better marriage.

Nous pouvons atteindre l’égalité hommes-femmes même en offrant du soutien d’urgence à court terme

Chez CARE, notre force d’action réside dans nos programmes de développement à long terme. Nous allons de l’avant en utilisant comme piliers nos réalisations des dernières décennies. Étant donné que CARE a souvent été à l’œuvre dans des pays bouleversés par des catastrophes, nous pouvons nous fier à nos programmes de développement et saisir les occasions qui se présentent, et ce, même lors de conflits ou de désastres. À Vanuatu, pays trop souvent secoué par des typhons et des séismes, nous avons aidé des femmes à devenir des leaders prêtes à réagir aux impacts de tout genre de désastres. Grâce à cela, il y a une meilleure inclusion et aussi une meilleure protection des foyers les plus pauvres, lesquels ont été négligés dans le passé. Au Niger, en Somalie et dans d’autres pays touchés par la sécheresse, la participation active des femmes dans les associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) a permis d’aider des familles à épargner en prévision de crises futures. Ainsi, quand la nourriture devient inaccessible, les enfants sont bien alimentés et demeurent en santé. Après avoir participé à des comités de paix et à des formations professionnelles en République démocratique du Congo – un pays ravagé par les conflits depuis des décennies –, des femmes nous ont souligné que la violence à la maison avait diminué. Cela s’explique par le fait que les maris voient d’un bon œil la contribution des femmes aux revenus familiaux.

Nous avons créé des outils novateurs pour offrir une aide adaptée aux femmes et aux filles

Au cours des dernières années, nous avons renforcé notre capacité organisationnelle à mettre en œuvre les bons outils et les bons spécialistes sur le terrain. Notre outil appelé Indice sexospécifique évalue notre capacité d’aide en situation d’urgence dès l’étape de la planification des actions jusqu’à l’assistance offerte ainsi qu’aux impacts positifs générés sur la vie des femmes et des filles affectées. Cet outil Indice sexospécifique nous permet d’affiner et d’améliorer nos moyens d’aide. Il classifie les projets d’urgence selon une échelle de 0 à 4 et en présente les résultats sur le Continuum de l’égalité entre les sexes de CARE. Ce continuum est basé sur un barème progressif allant de « pratiques préjudiciables aux femmes » à « pratiques visant à faire évoluer favorablement les inégalités de genre », ce qui démontre que nos interventions en cas d’urgence ont contribué à transformer les normes et les structures empêchant les femmes d’atteindre l’égalité des sexes. Dans chaque crise, nous établissons rapidement une analyse de genre pour mieux comprendre les déséquilibres de pouvoir ainsi que les injustices sociales et pour adapter nos mesures d’aide en conséquence.


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