Crise de réfugiés au Myanmar : l’histoire de Kulsoma

Kulsoma vit dans un abri de fortune dans le camp de réfugiés de Unchiprang, dans le district de Cox’s Bazaar, au Bangladesh. Âgée de 30 ans, elle est mariée et mère de cinq enfants. Les sept membres de la famille font partie des 600 000 réfugiés qui ont dû fuir leur foyer du Myanmar en raison de conflits.

Kulsoma raconte son histoire

« Après avoir eu quatre filles, mon mari et moi voulions désespérément avoir un garçon. Nous avons prié, et nous avons finalement accueilli notre garçon!

« Nous avons passé près de deux semaines à dormir uniquement en bordure de la route. Ensuite, il y a 15 jours, nous sommes arrivés ici [au camp]. Ç’a été un enfer de vivre sur la route. Il nous a fallu essayer d’attraper un peu de nourriture dans les camions humanitaires que nous avons croisés, et j’ai dû quêter avec les enfants. Il y avait tant de personnes dans le besoin et si peu de gens qui donnaient de l’argent. Nous avons dormi là où nous pouvions nous asseoir, sur le côté des chemins.

« Les gardes-frontières du Bangladesh ont eu pitié de nous et nous ont conduits à l’endroit où nous avons pu construire cet abri. J’avais apporté une bâche de la maison. Je l’avais reçue quand notre foyer a été détruit lors d’un cyclone. Cette bâche nous a été très utile. Nous avons reçu une autre bâche de plastique quand nous sommes arrivés au camp. Nous l’avons utilisée comme plancher pour éviter de vivre sur un sol boueux.

« J’ai maintenant une carte, ce qui nous permet de recevoir des vivres auprès d’organismes d’aide. La chose la plus difficile à mes yeux, c’est de n’avoir rien à boire. Ça rend la chaleur intolérable. Nous sommes tous déshydratés.

« C’est mon mari qui va chercher l’eau, mais le lac où nous la puisons est très éloigné. Pour l’instant, nous manquons de temps, alors nous utilisons de l’eau sale pour laver et cuire le riz. Je ne veux pas que mes bébés mangent du riz brun. Ce n’est pas une nourriture saine.

« C’est sûr que je pense au fait que l’eau est polluée et qu’elle rendra mes enfants malades. Tout ce que je peux faire, c’est prier. Depuis que nous avons mis les pieds au Bangladesh, toute la famille a souffert de diarrhées.

« Et aujourd’hui, nous commençons à être à court d’argent. Nous ne pouvons donc pas accompagner plus longtemps le riz de légumes et de poisson. À ce régime-là, mes enfants ne grandiront pas en santé. Ça m’effraie tellement que j’en perds le sommeil la nuit. »


Voyez comment CARE soutient des familles qui ont fui le Myanmar, comme celle de Johara. >>

Appuyant le Fonds de secours pour la crise au Myanmar , le gouvernement du Canada doublera les sommes de tous les donateurs jusqu’au 28 novembre 2017.

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