Du couscous pour briser les obstacles au Niger

Par Elizabeth Adéwalé, CARE Niger

Le bassi, une sorte de couscous préparé avec du millet, est très populaire au Niger.

Dans le village de Tamroro, des femmes d’un groupe local d’épargne transforment le millet en bassi, ce qui leur procure des revenus et les aide à nourrir leur village.

Dans leur petite « usine » située au cœur du village, les 132 femmes qui composent la « chaîne de production » travaillent ensemble pour transformer le millet qu’elles cultivent sur leur exploitation agricole qui se trouve non loin de là, à l’extérieur de la ville. Les jeunes femmes s’occupent de broyer et de réduire le millet en poudre, tandis que les femmes plus âgées veillent à le traiter.

Grinding the millet to make bassi

Auparavant, les femmes broyaient le millet à la main. C’était une tâche longue et ardue qui ne leur permettait même pas de produire assez de bassi pour leurs besoins. C’était incontournable : il leur fallait un broyeur. Et pas n’importe lequel. Un moulin à farine qui allait leur permettre de concasser le millet à plus grande échelle. Grâce à de la formation de CARE, les femmes ont développé des compétences et profité d’un programme qui les a soutenues dans le financement de l’essentiel broyeur. Aujourd’hui, les femmes produisent plus de bassi en moins de temps, tout en augmentant leurs marges de profits.

« Nous produisons plus de bassi pour notre communauté, explique Ramatou Hassane, la présidente du groupe d’épargne. Et notre travail a été si rentable que nous avons pu acheter une charrette pour véhiculer les femmes jusqu’au centre de santé du village ».

Dans le passé, les femmes de Tamroro n’avaient pas de voix au chapitre des décisions. Le réseau des groupes d’épargne a brisé des obstacles. Il a permis aux femmes de développer leurs compétences et d’apporter une contribution durable à leur communauté.

Making bassi inthe village of Tamroro, Niger

En plus d’aider les femmes à renforcer leur savoir-faire, le groupe d’épargne leur apprend à avoir un contrôle sur leurs caisses d’épargne-crédit. CARE leur fournit également de la formation en matière d’activités génératrices de revenus, de compétences en leadership et d’alphabétisation.

CARE a lancé le premier groupe d’épargne au Niger en 1991. Depuis ce temps, de nombreux autres groupes ont été formés à travers le Niger et ont aidé des femmes, des hommes, des filles et des garçons à lutter contre la pauvreté et à développer des activités génératrices de revenus. Les membres de ces groupes versent chaque semaine des économies dans un fonds d’épargne collective, lequel est ensuite mis à la disposition des membres sous la forme de prêts individuels. Le but visé est de les aider à développer leurs activités commerciales. La plupart des groupes créés sous l’œil avisé de CARE sont composés exclusivement de femmes.


Pour en savoir plus sur les groupes d’épargne de CARE (Associations villageoises d’épargne et de crédit)

Aider une femme à démarre une entreprise