En mars, les femmes d’abord

Gillian Barth, President and CEO of CARE Canada, takes part in Vancouver's Walk In Her Shoes event in 2017

Par Gillian Barth, Présidente et chef de la direction, CARE Canada

Chaque jour, assise à mon bureau, je vois plein de chiffres défiler sous mes yeux.

Parfois, c’est le nombre de personnes à qui nous offrons un soutien vital. Parfois, c’est le nombre de gens que nous avons aidés dans le passé. Parfois, encore, c’est le petit montant qui doit être amassé pour fournir à quelqu’un dans le besoin un outil qui fera toute la différence dans sa vie.

Il existe une autre sorte de chiffres. Ceux qui passent tranquillement devant nos yeux, sans trop se faire remarquer, alors qu’ils devraient carrément nous faire bondir ou protester. Un exemple de ces chiffres : 1 femme sur 3 subira des abus au cours de sa vie.

Quand il s’agit de ces chiffres, c’est affolant. Ils laissent voir que nous devons, comme société, regarder la situation sans détourner le regard. Chaque fois que vous voyez un groupe de trois femmes qui bavardent autour d’un café, font la file à la pharmacie ou étudient à l’école de droit, dites-vous que l’une d’entre elles aura un jour à affronter un événement qui bouleversera sa vie.

Heureusement, ces chiffres ne passeront plus inaperçus. J’en suis certaine, car en janvier 2017 et aussi en 2018, j’ai vu des femmes descendre dans les rues pour protester. J’ai vu les réseaux sociaux se remplir de #metoo. Tous les jours, je vois des gens de CARE soulever des montagnes pour autonomiser des femmes et des filles à travers le monde et les aider à se sortir de la pauvreté.

Chacune, à notre façon, nous avons commencé à nous mobiliser. De mon côté, je me suis donné le défi d’en faire plus. Pourquoi ? Parce que notre solidarité est puissante et qu’elle peut changer le monde. Pour cette raison, elle ne devrait avoir aucune frontière.

A sign from the Women's March in Ottawa, January 2018

Beaucoup des personnes que nous devons aider ne se font pas entendre sur les réseaux sociaux et ne se font pas voir dans les bulletins de nouvelles. Le mouvement #metoo ne se rend pas jusqu’à elles. Et dans les communautés pauvres où les lois ne protègent pas encore les plus vulnérables, les marches et les campagnes virales sur les médias sociaux se font rares.

C’est pourquoi nous avons besoin de votre aide.

Chaque année, le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, CARE invite les Canadiens à se rassembler pour soutenir les femmes. Cette année, il faudra bien davantage qu’une seule journée pour mettre en place le mouvement qui a commencé à germer.

Aujourd’hui, c’est le lancement du March4Women de CARE, un mouvement planétaire qui vise à assurer un monde plus égalitaire. Profitons de l’occasion pour faire en sorte que les femmes, où qu’elles soient, aient les mêmes droits et libertés.

Fidèle à sa mission d’aider les femmes et les filles, CARE est profondément engagée à façonner un monde où la violence, le harcèlement et les abus ne sont pas tolérés. Nous travaillons à mettre fin à la violence faite aux femmes dans de nombreuses communautés aux quatre coins du monde en soutenant les femmes et les filles victimes d’abus et en changeant certaines normes culturelles dans les communautés où nous sommes présents.

March4Women est un appel à la solidarité contre la violence sexiste à l’échelle mondiale.

En mars, tirons parti de la visibilité de #metoo et unissons nos voix et les pouvoirs de nos réseaux sociaux en solidarité aux femmes des pays en développement. Parce que #EllesAussi méritent d’avoir une vie sans abus.

Gillian Barth, President and CEO of CARE Canada, with Sophie Grégoire Trudeau at Ottawa's Walk In Her Shoes event in March 2017

En mars, marchons comme elles et exprimons notre solidarité aux femmes qui sont obligées de parcourir de longues distances chaque jour, seules et sans protection, pour aller chercher de l’eau et de la nourriture.

En mars, affirmons notre volonté d’offrir de meilleures conditions de travail aux femmes du monde entier et de meilleurs lieux où elles peuvent vivre en sécurité, sans aucune forme de harcèlement ou de violence.

J’espère que vous vous joindrez à nous tout au long de mars pour donner une voix forte aux femmes de partout au monde et faire grandir ce mouvement faisant avancer le changement. Ensemble, nos voix seront CERTAINEMENT mieux entendues.

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