Les héroïnes du climat : des femmes engagées dans l’adaptation au changement climatique

Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres

Christiana Figures became Executive Secretary of the United Nations Framework Convention on Climate Change

Christiana Figueres est un visage marquant dans la politique climatique mondiale depuis longtemps. Mais en 2010, lorsqu’elle a entrepris ses fonctions de Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, elle a connu des moments de grande frustration. En raison d’intérêts nationaux divergents, le processus des négociations climatiques de l’ONU était au point mort. Depuis, Christiana a travaillé sans relâche pour rassembler avec succès toutes les parties concernées. En ce sens, l’accord de Paris 2015 est une grande réussite. Signé par les 196 États membres, il comprend des objectifs ambitieux pour réduire les gaz à effet de serre et soutenir l’adaptation. « Nous devons créer des possibilités égales pour tous. »

Allemagne, Antje Grothus

Antje Grothus stands up against this “Goliath” and fights for renewable alternatives to the harmful coal mining business in Germany.

Chaque année, la société d’énergie allemande RWE déboise 80 acres de terres de la forêt de Hambacher, ce qui représente la taille de 112 terrains de football. Antje Grothus veut mettre un frein à cela. C’est pourquoi elle s’élève contre ce « Goliath » et se bat pour trouver des alternatives renouvelables aux activités minières néfastes du charbon. En tant que leader du climat, elle motive les autres à plaider en faveur d’une politique énergétique durable. « Les centrales au charbon conventionnelles sont parmi les industries qui contribuent le plus au changement climatique. La production de charbon détruit également les habitations et les cultures des gens. Ça doit cesser. Ensemble, nous ferons changer les choses. »

Îles Fidji, Elenoa Vakabunoya Nimacere

Elenoa Vakabunoya Nimacere leads a local partner organization of CARE on Yasawa Islands where she teaches women and school kids how to prepare for cyclones and droughts

Elenoa Vakabunoya Nimacere lutte contre le changement climatique en utilisant non pas seulement des théories, mais aussi son expérience. Elle dirige l’organisation partenaire locale de CARE sur les îles Yasawa et enseigne aux femmes et aux écoliers comment se préparer aux cyclones et aux sécheresses. Ensemble, ils font des semis, cultivent des légumes pouvant résister au climat – comme des patates douces et des ignames – et ensuite, ils préparent des plats délicieux et sains. Par conséquent, leurs familles restent en bonne santé, les budgets de leurs ménages augmentent et les catastrophes climatiques ont des impacts moins graves. Eleona a encore une longue liste d’idées qu’elle veut mettre en œuvre pour soutenir sa communauté.

Inde, Dilmani Kujur

Dilmani Kujur is a female farmer and role model in her region, Jududand. With the support of CARE, she has transformed five percent of her farm’s arable land into a water storage basin for collecting rainwater and irrigating fields.

Dilmani Kujur est une agricultrice et un modèle dans la région de Jududand où elle vit. Avec le soutien de CARE, elle a transformé 5 % de ses terres arables en bassin de stockage pour recueillir l’eau de pluie et irriguer ses champs. Sur le petit barrage qu’elle a construit pour protéger ses champs, elle cultive des plantes et des légumes. Sa famille tire avantage de ce « modèle à 5 % », mais aussi toute sa communauté. En vendant leurs légumes et poissons au marché, les gens peuvent gagner plus d’argent. « En travaillant tous ensemble, nous pouvons avoir de meilleurs résultats. » À l’avenir, grâce à sa petite entreprise, Dilmani réussira à payer les frais de scolarité de ses enfants et bien plus encore.

Madagascar, Josiane Ramaroson

Despite having leprosy, Josiane Ramaroson is a pioneer in adapting to climate change. With her strong will, hard work and hundreds of cone trees, she can face any weather event. Her success story began with a training in tree breeding and planting, organized by CARE.

Même si elle a la lèpre, Josiane Ramaroson est une pionnière en matière d’adaptation au changement climatique. Avec sa forte volonté, ses efforts acharnés et ses centaines de petits arbres en cône, elle défie vents et marées. Son histoire à succès a germé lors d’une formation de CARE sur l’amélioration et la plantation d’arbres. En 2008, Josiane a fondé sa propre pépinière afin de reboiser les régions côtières du nord de Madagascar, permettant ainsi de protéger les villages contre les bourrasques violentes et les inondations. Grâce à elle, des milliers d’arbres forment aujourd’hui un rempart aux villages le long de la côte de façon si efficace que le dernier cyclone qui s’est déchaîné au début de 2017 n’a pas détruit une seule habitation. « Je travaille dur pour que mes filles ne manquent jamais de journées d’école et puissent prendre soin de moi quand je serai vieille. »

Niger, Haoua Abdoulaye

Haoua Abdoulaye

Haoua Abdoulaye ne manque pas de cran. « Si les hommes ne veulent pas le faire, c’est nous qui creuserons ! » Avec CARE et d’autres femmes de son village, elle a creusé des espèces de demi-lunes dans le sol desséché et les a remplies de fumier, d’arbres et de plantes. Son travail a porté ses fruits : maintenant, les trous en demi-lunes captent et stockent l’eau de pluie, ce qui permet de rendre plus productive la culture du sorgho et des haricots. En vendant ses récoltes, Haoua gagne de l’argent qu’elle investit en partie dans de petits groupes d’épargne. « Le temps où nous nous couchions avec le ventre vide est derrière nous. Je vends du savon sur le marché et je projette de construire une maison en béton pour permettre à mes enfants d’avoir la meilleure éducation possible. »

Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)

Patricia Espinosa

Patricia Espinosa considère comme un honneur de succéder à Christiana Figueres comme Secrétaire exécutive de la Convention-cadre sur les changements climatiques (CCNUCC). Il lui revient de mettre en œuvre chaque année l’Accord de Paris et d’organiser les conférences annuelles sur le climat. « Je suis moi-même une mère et j’espère devenir grand-mère un jour. La prochaine génération héritera du monde que nous lui laisserons. J’espère que mes enfants et petits-enfants connaîtront les miracles de la nature, comme de pouvoir nager dans un récif de corail sain. » Mme Espinosa milite pour un monde sans pauvreté et sans faim, avec suffisamment de nourriture et d’énergie propre pour tout le monde. « En déployant une action climatique efficace, le rêve peut devenir réalité. »

Pérou, Victoria Gamarra Ramirez

Victoria Gamarra Ramirez

Le bio est l’avenir, et pas seulement en Europe. La Péruvienne Victoria Gamarra Ramirez en est très consciente, et c’est pour cela qu’elle a réalisé son rêve : créer une installation de torréfaction de café. « Récolter, nettoyer et rôtir, c’est ce à quoi participent nos visiteurs. » Pour concrétiser son rêve, Victoria a dû patienter 12 ans. Avant de devenir productrice de café biologique grâce à l’aide de CARE, elle a dû gagner sa vie comme domestique dans une ville étrangère. Aujourd’hui, elle possède une plantation de café et préside l’association qu’elle a créée, Flor de Café, qui aide les femmes à subvenir aux besoins de leur famille et à acquérir une indépendance financière. La pénurie d’eau, les catastrophes naturelles et la fonte des glaciers au Pérou mettent les populations en péril et compromettent la production de café.

Philippines, Minet Aguisanda-Jerusalem

Minet Aguisanda-Jerusalem

Minet Aguisanda-Jerusalem se bat pour notre planète et son climat changeant, et le travail qu’elle fait pour y parvenir ne pourrait la rendre plus heureuse. « J’ai survécu à l’un des typhons les plus puissants. C’est donc mon devoir de préparer les gens à survivre à la prochaine catastrophe. » Depuis plus de 30 ans, Minet travaille pour le Leyte Development Center, un organisme de secours qui a notamment aidé 23 000 personnes après le passage du typhon Haiyan, en 2013. Elle montre aux communautés comment se protéger et protéger leurs biens, elle élabore des plans d’évacuation et elle partage ses connaissances avec les villageois. « Tout le monde ici fait un effort pour préserver l’environnement et la communauté. Ça m’inspire à continuer mon travail, même si les autorités publiques ne nous aident pas autant que nous le voudrions. »

États-Unis, Jade Begay

Jade Begay

Jade Begay est née au Nouveau-Mexique et a toujours été très proche de la nature. « Si la terre meurt, une partie de mon identité meurt avec elle », philosophe-t-elle. C’est pourquoi elle est une militante aussi active. Jade organise des manifestations et capte des images avec sa caméra en traversant Washington. « Nous avions prédit le changement climatique il y a longtemps et il se produit maintenant. Par exemple, les îles du Pacifique sont régulièrement inondées et de nombreuses communautés perdent leurs maisons. » Son Réseau environnemental autochtone propose des solutions telles que la restauration des zones côtières et le parrainage de projets solaires visant à rétablir l’équilibre écologique sur notre planète.

Vietnam, Kien Quang Thi

Kien Quang Thi

Kien Quang Thi surpasse tout ce qui peut exister comme application météo : en plus de prévoir le temps qu’il fera, elle donne des conseils aux agriculteurs sur quoi planter, quand le faire et comment s’y prendre. Son objectif est de mieux préparer sa communauté aux conditions météorologiques extrêmes. Kien sait ce qu’est la faim. En 2008, elle a connu une mauvaise récolte et a dû se nourrir uniquement de manioc et de maïs. En travaillant avec les météorologues, les autorités locales et les agriculteurs, elle vise à éviter les mauvaises récoltes qui pourraient survenir. « Je suis convaincue que notre chef de village saisit l’importance de nos prévisions et des échanges d’informations que nous avons avec les gens. Il est bon que le gouvernement écoute ceux qui sont les plus touchés par le changement climatique et profite de nos connaissances. »

Cisjordanie, Fatima

West Bank, Fatima

Fatima de Misilya est une femme forte. Avec le soutien de CARE, elle a construit une citerne d’eau pour recueillir l’eau de pluie afin d’irriguer ses oliviers pendant les périodes sèches. Elle peut ainsi vendre ce qu’elle récolte en surplus. Quand son fils est mort d’un cancer, elle a transformé son chagrin en énergie : énergie pour prendre soin de son mari aveugle, de ses trois enfants, de ses 19 chèvres et moutons et aussi de son oliveraie. La partie nord de la Cisjordanie était autrefois le panier d’abondance du pays, mais les saisons ont changé en raison du changement climatique. Même en hiver, les gens ne peuvent compter sur les précipitations. Les oliviers de Fatima ont besoin d’eau, mais s’il pleut, le sol peut difficilement emmagasiner cette eau : « Notre nouvelle citerne d’eau est notre salut ! »


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