Sûreté tous azimuts : Comment nous préservons la sécurité de notre personnel en situation d’urgence

NOTRE CHEF DE LA SÉCURITÉ ET DE LA SÛRETÉ, MELANIE MURPHY, MET EN RELIEF CERTAINS DES PRINCIPAUX RISQUES LORS D’UNE INTERVENTION D’URGENCE, ET L’IMPORTANCE POUR CARE DE METTRE LES FEMMES ET LES JEUNES FILLES AU CENTRE DE SES PRÉOCCUPATIONS.

En situation d’urgence, nous accordons la priorité à trois catégories de menaces.

La première série de menaces correspond à celles préexistantes à la situation d’urgence. Les menaces de cette nature n’ont d’ordinaire pas tendance à disparaître sous prétexte qu’une crise vient d’éclater. Pour tout dire, en général elles s’aggravent, qu’il s’agisse de conflits sévissant au sein d’une communauté ou de maladies endémiques propres à une région donnée. Pour gérer ces menaces, nos équipes suivent une formation en matière de sûreté et de sécurité adaptée au niveau de risque auquel elles seront confrontées, et nous nous dotons de méthodes de travail qui nous permettent à la fois de prévenir diverses situations et menaces et, en dernier recours, d’y réagir.

La deuxième série de menaces est directement liée à l’urgence. Lors d’une inondation, par exemple, nous pourrions nous inquiéter de la crue qui risque d’emporter nos équipes ou des blessures causées par des débris tranchants et des bâtiments endommagés. Nous devons nous rappeler que, dans la plupart des cas, la majorité des équipes de CARE sont constituées de personnes qui habitent dans le pays même où CARE s’active. En d’autres mots, elles répondent à des situations d’urgence à grande échelle au nom de CARE, tout en voyant à leur propre situation personnelle et familiale. Dans ces conditions, le stress et les traumatismes qui résultent de l’expérience personnelle sur le terrain sont également considérés comme des menaces en situation de crise.

La troisième série de menaces découle de l’urgence. En cas d’inondation, les réseaux d’alimentation en eau endommagés peuvent contaminer l’eau potable et accroître le risque de maladies d’origine hydrique. De plus, les terres gorgées d’eau peuvent augmenter le risque de glissements de terrain, et lorsque l’aide essentielle est retardée, certains individus se tournent parfois vers le pillage et le crime dans l’espoir de protéger leur famille. À cela s’ajoutent d’autres facteurs de risque comme le stress cumulatif lié aux heures de travail prolongées dans des milieux où les ressources sont rares et où les besoins sont infinis, ainsi que le traumatisme associé au simple fait d’être témoin de tant de souffrances.

La gestion des risques en matière de sûreté et de sécurité est en tout temps notre préoccupation première, et plus particulièrement lors d’une intervention d’urgence. Nous ne serions pas en mesure d’effectuer notre travail sans une équipe pour nous épauler, et c’est pourquoi la sécurité de notre personnel est toujours notre priorité fondamentale lors d’interventions d’urgence.

Nous sommes également attentifs à la diversité des membres de notre équipe, car les menaces auxquelles nous sommes confrontés peuvent toucher les gens différemment. Par exemple, les hommes et les femmes de notre personnel ne sont pas aux prises avec les mêmes risques, et c’est pourquoi nous tenons compte du genre dans la planification et l’évaluation de nos interventions de même que dans notre travail quotidien.

CARE répond actuellement aux besoins des survivants du cyclone Idai, et il va sans dire que la compréhension de ces menaces dans ce contexte, ainsi que la mise en œuvre de plans qui nous aideront à les atténuer, sont au cœur de nos interventions dans cette région.

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