Mot de la présidente et chef de la direction de CARE Canada sur la campagne #togetherforherfuture

Par Mara O’Brien James, présidente et chef de la direction (par intérim) de CARE Canada

Cet automne, alors que ma fille reprenait le chemin de l’école, j’ai été frappée de constater que déjà, une jeune femme pleine de force de caractère se tenait devant moi. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, je tenais sa petite main dans la mienne, m’assurant qu’elle ne trébuche pas, elle marche maintenant pleine d’assurance à mes côtés, parfois même en tête. Qu’elle se trouve à une marche des femmes, à un rassemblement pour le climat ou tout simplement au coin de la rue, c’est maintenant elle qui veille sur les autres tandis qu’elle trace sa voie. En tant que mère, je suis extrêmement fière de la personne qu’elle est devenue. En tant que femme, je suis reconnaissante qu’une nouvelle alliée pour l’égalité se joigne à nos rangs.

En ce qui me concerne, voir les effets de sa transformation sur les autres me rappelle à juste titre l’importance du 11 octobre, Journée internationale de la fille.

Pour chaque jeune fille encouragée à prendre le contrôle de sa vie, il en existe de nombreuses autres qui militent encore en faveur de l’exercice de leurs droits. Les conflits, la violence et les inégalités contribuent à priver les filles de leurs besoins les plus fondamentaux, et c’est pourquoi, en cette Journée internationale de la fille, CARE rallie les gens autour de la lutte pour l’avenir des filles du monde entier.

Depuis 2011, la guerre civile en Syrie a forcé plus de 13 millions de personnes à fuir leur foyer. En conséquence, les jeunes Syriennes sont susceptibles d’être séparées de leur famille tandis qu’elles cherchent à se réfugier. Évidemment, sans famille ni entourage pour les soutenir, plusieurs d’entre elles, plutôt que d’aller à l’école, se voient forcées de chercher un travail de subsistance et de prendre soin de leurs frères et sœurs. Quant à elles, les mères de famille sont souvent appelées à travailler pour aider à subvenir aux besoins des leurs, et ce, bien qu’il soit mal vu pour les femmes de travailler ou de diriger un commerce.

Lorsqu’Annie Murphy, ambassadrice de CARE Canada, s’est rendue en Jordanie avec sa mère, elle a fait la connaissance de nombreuses jeunes filles et femmes aux récits de survie aussi déchirants qu’inspirants : Asma, une réfugiée syrienne qui est en outre la première fille à faire du vélo dans le camp de réfugiés d’Azraq; Nora, une autre réfugiée syrienne qui fait du bénévolat auprès d’un comité de leadership au féminin mis sur pied par CARE dans le but d’aider les filles à revendiquer leurs droits; et Nada, une jeune fille vivant à Amman et qui consacre son temps au programme pour enfants Safe Spaces (espaces sûrs) de CARE. Chacune de ces filles aspire, pour elle-même comme pour sa communauté, à un avenir meilleur, mais elles ne peuvent y parvenir seules.

Cette semaine, je vous invite à joindre vos efforts à ceux d’Annie et de CARE en prenant des mesures visant l’autonomisation des filles partout dans le monde. Avec votre appui, nous pouvons aménager des espaces sécuritaires pour les femmes et les filles, favoriser le retour à l’école de celles-ci et collaborer avec les communautés dans un effort de changement qui se poursuivra pour les générations à venir.