Semences et outils pour cultiver l’espoir au Mozambique

La petite ville de Cupo, au sud-est du Mozambique, n’est plus ce qu’elle était. Longtemps reconnue pour ses vastes espaces verts, la ville doit désormais composer avec une terre aride en raison des sécheresses des trois dernières années. N’ayant pas suffisamment de nourriture pour eux-mêmes, les habitants ne peuvent vendre leurs récoltes et en tirer un revenu. Trouver de l’eau est un défi quotidien, puisque même les puits les plus profonds se tarissent. Les habitants doivent désormais marcher une demi-journée en quête d’eau potable.

Pour la première fois depuis de nombreuses années, il a plu à Cupo. Les habitants étaient fous de joie, d’autant plus que les précipitations sont arrivées au même moment que les semences résistantes à la sécheresse et les outils distribués par CARE, qui permettront aux habitants du village de mieux s’adapter aux défis que supposent les événements climatiques extrêmes. Martha Chiruca est l’une des personnes qui ont reçu le soutien de CARE.

« Pour la première fois depuis trois ans, je pourrai produire une récolte abondante, se réjouit-elle. J’espère qu’il continuera de pleuvoir, maintenant que j’ai des semences à mettre en terre. Grâce aux outils (une houe et une machette) que CARE m’a fournis, je pourrai travailler sur la ferme, couper les arbres et les arbustes et préparer le sol pour la plantation. »

Des semences résistantes à la sécheresse, qu’est-ce que c’est, exactement? Ce sont des semences de plantes comme le sorgho, le niébé, l’arachide, l’ananas, le maïs et le millet qui offrent un meilleur rendement dans un sol sec. CARE a donné ce type de semences à plus de 47 000 agricultrices et agriculteurs de la région, en plus d’offrir une formation de base aux habitants afin qu’ils puissent améliorer leurs pratiques agricoles et, ainsi, mieux s’adapter aux défis actuels et futurs que posent les changements climatiques.

« Avant, je pouvais planter et faire pousser suffisamment de semences pour me nourrir et en tirer un revenu, mais depuis la sécheresse, c’est très difficile d’en cultiver assez pour subvenir à mes besoins de base. Nourrir ma famille est devenu mon plus grand défi », affirme Martha.

Village close to Funhalouro district, in the southeast of Mozambique. CARE is distributing drought-resistant seeds, which include sorghum, cowpea, ground nuts, pineapple seedlings, maize and millet, including tools such as a hoe, an axe and a machete to more than 47,000 small scale farmers.

De nombreuses familles subissent encore les contrecoups des sécheresses survenues en 2015 et en 2016, les pires que le Mozambique a connues en 35 ans. La grave pénurie de nourriture qui en découle continue de faire des ravages, particulièrement chez les enfants de moins de cinq ans. En effet, quelque 67 500 enfants souffrent de malnutrition sévère au Mozambique.

Mère de trois enfants, Elena Reginaldo travaille sur une ferme depuis qu’elle est toute petite. Auparavant, elle pouvait récolter suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais la chaleur intense des derniers jours a décimé la totalité de ses récoltes.

« Nous n’avons plus rien. Nous ne pouvons plus offrir de repas complets à nos enfants », affirme-t-elle.

Depuis que son mari l’a quittée, Elena compte sur les produits générés par son travail à la ferme pour nourrir ses enfants et toucher un revenu nécessaire à leur éducation.

Autrefois, l’agriculture faisait rouler l’économie de la petite ville de Cupo. Les arbres fruitiers peuplaient le territoire et les cultures se multipliaient dans les champs. Mais depuis que sévit une sécheresse destructrice, le retour de la saison des pluies demeure incertain, ce qui préoccupe grandement les agricultrices et les agriculteurs.

« La pluie n’arrive jamais au bon moment. Parfois, il se met à pleuvoir très fort, et nos terres agricoles deviennent marécageuses », déplore Elena.

Chaque jour, les personnes qui pratiquent l’agriculture au Mozambique – surtout des femmes – doivent composer avec des conditions météorologiques extrêmes, une conséquence directe des changements climatiques. Nous devons mettre en place plus de mesures afin que les populations, particulièrement celles des pays les plus pauvres de la planète, puissent s’y adapter. Que ce soit au Mozambique ou ailleurs, CARE tente de prévenir les crises liées au bouleversement du climat en mettant rapidement en place des mesures qui permettent d’en diminuer les contrecoups et qui, ultimement, sauvent des vies.

VOUS VOULEZ EN APPRENDRE DAVANTAGE SUR LES MESURES QUE NOUS METTONS EN PLACE AU SEIN DES COMMUNAUTÉS DE PARTOUT DANS LE MONDE POUR les aider À S’ADAPTER AUX DÉFIS ACTUELS ET FUTURS QUE POSENT LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES? VOUS AIMERIEZ OFFRIR VOTRE SOUTIEN à des PERSONNES DANS LE BESOIN?

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