Lavage des mains 101

Oui, se laver les mains correctement permet de sauver des vies.

Si vous visitez un établissement scolaire dans un pays en développement ou un camp de réfugiés, vous observerez fort probablement des enfants qui se lavent les mains avec une précision chirurgicale. Sur ce plan, ils sont beaucoup plus rigoureux que la plupart des habitants de l’Amérique du Nord, où, semblerait-il, 69 % des hommes omettent de se laver les mains. Pas très ragoûtant…

Comment expliquer que les enfants soient si disciplinés? Pourquoi respectent-ils à la lettre les pratiques exemplaires en matière de lavage des mains, même lorsqu’ils ont de la difficulté à accéder à de l’eau courante? Parce qu’ils savent que ce geste peut sauver des vies, y compris la leur.

Comme on nous l’a maintes fois répété depuis un certain temps, se laver les mains est l’une des meilleures façons de se protéger contre l’ensemble des maladies, y compris la COVID-19. Cette technique, plus efficace que , figure en tête des mesures à prendre pour freiner la propagation du virus, selon l’Organisation mondiale de la santé. Se laver les mains permet de sauver des vies partout dans le monde. Mais plusieurs personnes refusent encore de se conformer à cette directive (en anglais), même celles qui ont facilement accès à l’information et aux ressources adéquates ainsi qu’à de l’eau courante. Comment faire pour remédier à la situation? Et comment permettre aux personnes qui ont difficilement accès à de l’eau courante ou à du savon d’adopter cette mesure d’hygiène?

CARE met en place des programmes aux quatre coins de la planète pour faire la promotion du lavage des mains, un geste simple qui figure parmi les nombreuses mesures d’hygiène de base à adopter. Depuis 2015, nous avons aidé plus de 4,3 millions de personnes à adopter de meilleures pratiques d’hygiène en situation d’urgence, en plus de permettre à 2 millions de personnes d’accéder à des installations sanitaires adéquates en période de crise dans plus de 30 pays. Mais nous n’intervenons pas qu’en temps de crise. Nous intervenons auprès de personnes de partout dans le monde qui n’ont pas toujours accès à de l’eau courante afin de leur permettre de se laver les mains plus souvent.

Demonstration of proper hand washing technique in Bangladesh

Quel est notre bilan?

On observe souvent une augmentation de la fréquence du lavage des mains en temps de crise. Pendant la crise de l’Ebola, le lavage des mains était 30 % plus fréquent en Sierra Leone. En Irak, les familles réfugiées se lavaient les mains 93 % du temps, alors qu’elles ne le faisaient que 2 % du temps avant la mise en place d’un projet visant à promouvoir cette mesure d’hygiène. De plus, 65 % des habitants du Népal ont commencé à se laver les mains sur une base régulière après le tremblement de terre de 2015.

Aujourd’hui, plus de gens se lavent les mains, même lorsque leur vie n’est pas menacée. Après la mise en place du projet de nutrition ARNI, le taux d’Éthiopiens qui se lavent les mains est passé de 48 à 95 %. Grâce à l’initiative de nutrition en Afrique centrale, de 90 à 97 % des ménages du Bénin, du Bangladesh et de la Zambie affirment se laver les mains avec du savon, ce qu’ils faisaient dans une proportion de 30 à 35 % auparavant. Au Mali, la fréquence du lavage des mains a également augmenté de 60 %.

Et il semble que la population utilise les techniques appropriées. Au Zimbabwe, les programmes qui mettent les femmes et les jeunes filles au cœur des initiatives visant à améliorer l’accès à l’eau potable et à promouvoir les mesures d’hygiène ont permis à plus de 90 % des citoyens d’adopter les bonnes techniques de lavage des mains, alors que seulement 10 % les mettaient en pratique auparavant.

Les mesures d’hygiène ont également été rehaussées au sein des communautés. Au Yémen, la quantité de toilettes disponibles pour la population a été multipliée par 2, et les habitants sont 2,6 fois plus susceptibles de se laver les mains.

Le succès des projets repose sur leur synchronisation. Grâce au projet SHOUHARDO, 74 % plus de Bangladais se lavent les mains avant de cuisiner, tandis que les Éthiopiens sont près de 6 fois plus nombreux à le faire avant de manger.

Comment avons-nous procédé?

Nous avons concentré nos efforts sur l’accès à l’eau potable et l’amélioration des infrastructures. En Sierra Leone, un projet de CARE a permis la réfection de 45 puits et l’installation de 20 réservoirs d’eau dans les écoles. Ce projet a été réalisé en collaboration avec les membres des comités de gestion de l’accès à l’eau potable et des mesures d’hygiène, qui ont géré les ressources et diffusé les mesures de sécurité. Par ailleurs, grâce à un projet réalisé au Mali, 15 423 nouvelles stations de lavage des mains ont été construites. De plus, CARE et ses partenaires ont érigé des installations sanitaires dont plus de 3 400 Népalais ont pu tirer profit.

Nous avons diffusé l’information dont les gens ont besoin. Tous ces projets ont été soutenus par des campagnes de sensibilisation qui ont permis de partager de l’information relative aux techniques exemplaires de lavage des mains. Au Népal, ce sont 29 858 personnes qui ont été sensibilisées aux mesures d’hygiène de cette façon.

Nous avons sollicité le soutien des dirigeants. En effet, nous savons que transmettre de l’information ne suffit pas à faire changer les comportements. C’est pourquoi nous avons financé la formation de personnes qui exercent une influence au sein des communautés, qu’il s’agisse de leaders religieux ou de membres de clubs scolaires, afin de promouvoir de saines pratiques d’hygiène au sein des écoles et de rejoindre les parents des élèves ainsi que les communautés des villages voisins.

Bref, le lavage des mains est l’une des meilleures armes dont on dispose pour protéger son entourage et les personnes chères, ainsi que pour se protéger soi-même. L’histoire nous a maintes fois prouvé que cette mesure est d’une redoutable efficacité. Alors, faites mousser vos mains et freinez la propagation!

Les liens fournis renvoient à des évaluations réalisées par CARE International en anglais pour lesquelles il n’existe pas de version française.

Aidez-nous à freiner la propagation de la covid-19 dans certains des pays les plus vulnérables de la planète.

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