Nachiko Yokota, destinataire de l’un des premiers colis CARE

Nachiko Yokota, donatrice de CARE Canada, se souvient du colis caremd qu’elle à reçu avec les membres de sa famille après la Deuxième Guerre mondiale et témoigne de sa reconnaissance, qui s’est traduite par un engagement soutenu auprès de CARE.

L’excitation était à son comble à la maison lorsque nous avons trouvé du dentifrice dans notre colis CARE.

Par la suite, on nous a envoyé du sucre… du sucre! Nous étions sans voix.

Mes parents, ma grand-mère, mes trois frères et sœurs et moi vivions en Allemagne lorsque la Deuxième Guerre mondiale a éclaté. Je suis née en Allemagne, mais ma famille est originaire du Japon. Mon père était diplomate. Nous sommes demeurés coincés en Allemagne de l’Est pendant la guerre. Ma mère a perdu sa citoyenneté allemande après s’être mariée avec un Japonais, puisque ce genre d’union était illégal à l’époque. Lorsque mon frère et moi sommes nés, nous étions apatrides.

Nous étions tellement heureux de recevoir un colis CARE lorsque la guerre a pris fin. Nous étions pauvres et souffrions souvent de la faim. Nous habitions à la campagne, de sorte que nos repas n’étaient souvent constitués que de quelques pommes de terre et de quelques carottes. Les colis CARE que nous avons reçus ont changé la donne.

Pendant longtemps, les seuls bonbons que nous mangions étaient ceux que notre grand-mère fabriquait en mélangeant du dentifrice à la menthe avec du sucre ‒ un plaisir simple que nous savourions avec le plus grand bonheur!

Pendant la guerre, nous avons été séparés de notre père, qui a été capturé à Berlin et incarcéré en Russie. À ce moment, nous n’avions aucune idée de ce qu’il était advenu de lui, ni même s’il était toujours en vie. Heureusement, au bout de deux ans, il a pu rentrer au Japon en toute sécurité et inscrire nos noms au registre familial. C’est ainsi que nous avons obtenu la citoyenneté japonaise et que nous avons pu retourner au Japon après la guerre. Ma mère s’est présentée à l’ambassade russe; puisque nous étions maintenant Japonais, nous avons pu quitter l’Allemagne et transiter par les États-Unis. Nous sommes arrivés au Japon en 1947. À l’instar de ceux de Berlin, les bombardements de Tokyo ont fait des ravages qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Il est essentiel d’aider les autres et de leur faire savoir qu’on pense à eux lorsqu’ils traversent des difficultés, comme ça a été le cas pour ma famille et moi. À ce moment, nous étions ravis de savoir que d’autres personnes pensaient à nous et nous soutenaient. Aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir faire la même chose pour des familles dans le besoin.

 Mon mari, mes deux filles et moi avons immigré au canada il y a environ 45 ans. Lorsque j’ai entendu parler de care, l’organisation qui était venue en aide à ma famille, j’ai tout de suite voulu lui apporter mon soutien. J’ai commencé à donner à care canada en 1989, ce que j’ai fait sur une base mensuelle pendant 31 ans.

CARE embauche des personnes qui aident leurs communautés locales et leur pays, et je trouve cela formidable. Ça me touche beaucoup de savoir que lorsqu’un tremblement de terre secoue le pays, ou que des citoyens sont affligés par la famine, les employés locaux de CARE sont les premiers à se précipiter pour aider leurs voisins et les communautés qui habitent les zones touchées. Dès qu’une catastrophe survient, CARE fait appel à une main-d’œuvre locale qui est formée pour aider directement les personnes qui en ont le plus besoin, sur le terrain.

Je pense que tout le monde devrait donner à CARE, même s’il s’agit d’un petit montant, car tous les dons sont importants. Il est essentiel d’aider les autres et de leur faire savoir qu’on pense à eux lorsqu’ils traversent des difficultés, comme ça a été le cas pour ma famille et moi. À ce moment, nous étions ravis de savoir que d’autres personnes pensaient à nous et nous soutenaient. Aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir faire la même chose pour des familles dans le besoin.

Aidez à soutenir les femmes, les filles et les communautés du monde entier et à construire un monde meilleur et plus égalitaire pour nous tous.