Les effets de la COVID-19 sur les réfugiés de la planète en 6 photos

Alors que la population mondiale continue de gérer les effets dévastateurs de la COVID-19, près de 80 millions de personnes déplacées courent un risque accru.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), 134 pays accueillant des réfugiés ont fait état de transmission communautaire de la COVID-19. Vivant dans des zones d’installation informelles et des camps souvent surpeuplés, les personnes réfugiées sont généralement privées d’accès à l’eau ainsi qu’aux fournitures et aux installations d’hygiène, ce qui peut favoriser la propagation du virus.

Notre expérience a révélé que des crises comme celle de la COVID-19 touchent de façon disproportionnée les personnes réfugiées ou déplacées au sein de leur pays, ainsi que les femmes et les jeunes filles autour du monde et dans nos propres communautés.

À l’heure actuelle, près de 80 millions de personnes sur la planète ont été forcées de quitter leur domicile pour vivre dans des conditions de vulnérabilité, souvent dans des camps ou des zones d’installation informelles. Bon nombre d’entre elles n’ont peu ou pas accès aux infrastructures de santé publique ou vivent dans des pays où les services de santé publique sont fragilisés.

CARE s’assure que femmes et jeunes filles disposent des outils et du soutien pour survivre à la COVID-19 et contribuer à bâtir un monde plus juste et résilient. Nous savons que le leadership des femmes est fondamental pour façonner un monde meilleur, plus vert et plus inclusif à l’issue de cette crise.

A group of Venezuelan migrants gather in a shelter in Quito, Ecuador

RÉFUGIÉS VÉNÉZUÉLIENS EN ÉQUATEUR

Un groupe de migrants du Venezuela se réunit dans un refuge à Quito, en Équateur, tandis qu’un enfant joue avec des cubes. Ils viennent de passer plus de trois semaines en isolement et attendent que le Venezuela lève sa suspension des vols d’évacuation pour rentrer chez eux.

En raison des troubles politiques au Venezuela et de la crise économique subséquente, environ 5 millions de personnes réfugiées et migrantes ont fui le Venezuela depuis 2016. En Équateur, l’un des pays les plus durement touchés par la COVID-19 dans la région, la situation est si préoccupante que de nombreuses personnes migrantes qui s’étaient initialement rendues dans le pays pour y chercher la sécurité et des possibilités s’en vont. Bon nombre d’entre elles ne sont plus en mesure de travailler et s’exposent à de graves difficultés faute d’accès adéquat aux soins de santé ou à d’autres services du fait de leur statut migratoire. Frappé par l’effondrement de ses services publics et une malnutrition rampante due à des pénuries de nourriture, le Venezuela vit l’une des pires crises humanitaires au monde.

En Équateur, CARE distribue de l’argent, de la nourriture, des médicaments et d’autres fournitures aux groupes marginalisés, dont les personnes migrantes et réfugiées du Venezuela, les travailleuses et travailleurs du sexe et les personnes atteintes du VIH.

Children in Cox’s Bazaar, Bangladesh, home to the world’s largest refugee camp, participate in a CARE workshop on coughing and sneeze etiquette. Girls participate in a drawing session at the Women and Girls' safe space in Cox’s Bazar refugee camp, Bangladesh

CAMP DE RÉFUGIÉS DE COX’S BAZAR (BANGLADESH)

[À gauche] Des enfants de Cox’s Bazar, au Bangladesh (site du plus grand camp de réfugiés au monde) participent à un atelier de CARE sur les façons convenables de tousser et d’éternuer.

Près d’un million de réfugiés rohingya ont fui au Bangladesh depuis 2017 et la flambée de violence au Myanmar. La plupart se sont installés à Cox’s Bazar.

Abritant environ 855 000 personnes réfugiées, le camp s’avère presque quatre fois plus dense que New York et huit fois plus dense que Wuhan, ce qui rend la distanciation sociale pratiquement impossible.

[À droite] De jeunes filles participent à une séance de dessin dans l’espace réservé aux femmes et aux filles au camp de réfugiés de Cox’s Bazar (Bangladesh) en respectant la distanciation physique. Le camp compte une majorité d’enfants (environ 459 000) et près de 51 % de femmes et de jeunes filles.

Deepmala Mahla, directrice régionale de CARE en Asie, insiste sur l’importance d’intervenir pour soutenir les femmes et les enfants :

« Ce sont surtout les femmes et les jeunes filles qui s’acquittent des tâches domestiques. Quand les gens ne peuvent pas sortir, le revenu de la famille en souffre. Qui se prive d’abord de repas? Les femmes et les jeunes filles. »

An estimated 24 million people are currently in need of humanitarian assistance inside Yemen, and as COVID-19 threatens this especially vulnerable population, the country is simultaneously battling a cholera epidemic that counted more than 87,000 suspected cases in the first three months of 2020.

Yémen

En date du 11 juin, le Yémen dénombrait 595 cas de COVID-19 et 137 décès. Après plus de cinq ans d’une terrible guerre, les Yéménites connaissent bien l’auto-isolement, la maladie, les déplacements, les restrictions de déplacement et le déclin économique.

On estime que 24 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire au Yémen. En outre, alors que la COVID-19 menace cette population particulièrement vulnérable, le pays lutte contre une épidémie de choléra, dont plus de 87 000 cas présumés ont été recensés au cours des trois premiers mois de 2020.

Women line up to have their temperature checked while maintaining social distance in Kenya’s Dadaab refugee complex

CAMPS DE RÉFUGIÉS DE DADAAB (KENYA)

Des femmes attendent que l’on prenne leur température en respectant la distanciation physique au sein du gigantesque ensemble de camps de réfugiés de Dadaab, au Kenya, où vivent plus de 230 000 personnes.

Depuis l’apparition de la COVID-19, CARE a intensifié son intervention dans les camps afin d’expliquer les bonnes pratiques d’hygiène et de désinfection, de distribuer du savon, de réparer les pompes à eau et les canalisations, et de construire de nouvelles toilettes et stations de lavage des mains.

Les camps ont recensé leurs premiers cas de contamination au coronavirus en mai 2020. Des lieux d’isolement y ont été installés, mais d’après les représentants de l’ONU, ils ne suffiront pas à fournir les soins adéquats en cas de propagation.

Refugees, carrying their few remaining possessions, wait in the transportation area of the Imvepi Refugee Settlement in Uganda in 2019

ZONE D’INSTALLATION DE RÉFUGIÉS D’IMVEPI (OUGANDA)

Des personnes réfugiées transportant leurs maigres possessions attendent la venue d’un véhicule dans la zone d’installation de réfugiés d’Imvepi, en Ouganda.

Largement salué pour sa politique progressiste sur la question des réfugiés, l’Ouganda accueille ces personnes dans des zones d’installation, plutôt que des camps, et leur fournit des terres agricoles afin d’appuyer leur autonomie.

L’Ouganda ayant fermé ses frontières jusqu’à nouvel ordre, aucun réfugié ne peut plus entrer dans le pays.

« Nous espérons seulement que les frontières ouvriront au plus vite, et que nous pourrons tester et isoler les personnes réfugiées par mesure de précaution. Nous espérons également qu’entretemps, leurs droits seront respectés et qu’elles seront traitées avec dignité. Nous avançons toutes et tous en terrain inconnu », affirme Apollo Gabazira, directeur national, CARE Ouganda.

LES CRISES COMME CELLES DE LA COVID-19 TOUCHENT DE FAÇON DISPROPORTIONNÉE LES PERSONNES RÉFUGIÉES ET DÉPLACÉES AINSI QUE LES FEMMES ET LES JEUNES FILLES DANS LE MONDE ET AU SEIN DE NOS COMMUNAUTÉS. JOIGNEZ-VOUS À NOUS POUR LES SOUTENIR.

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