Au Niger, les femmes d’un groupe d’épargne unissent leurs efforts pour fournir plus de 10 000 couvre-visage

Après que la COVID-19 a anéanti les sources de revenus de sa communauté, Aïchatou Cheitou, présidente de son groupe d’épargne, a appelé ses collègues à confectionner des couvre-visage et à fabriquer du savon. En complément de cette initiative, elle a lancé un programme d’aide mutuelle afin de nourrir les familles de son village.

<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">A&iuml;chatou Cheitou, (33, 7 children) seamstress Maradi (Gourgi) - President of the MMD group Kyauta Mata - Returned, fled the fighting in northern Nigeria. The covid has brought about a big change in social life and education. This hampered relationships with other people and the closure of businesses. My children no longer go to school. My main concern is to maintain income to pay the rent and food. My husband had to cut back on his activities.</span></p>
<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">As &quot;returnees&quot; and with the help of the NGO Leadership Challenge and the American Embassy, they were able to obtain funding to set up a small business for making masks. They have made a sample and it has been validated. They produce 300 brands per day, for a total of 6000 masks produced in one month. Purchase of the meter of fabric 1000 cfa, allows the confection of 8 flaps which will be resold 500 cfa (0.9 USD) each. We were able to maintain the contribution within the group, which allows us to buy fabric and thread.</span></p>
<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">They have been compared to the AREN NGO for making masks - They have produced 13,000 masks and currently AREN owes several millions. The group has been waiting 45 days for payment - She says she did not have a copy of the contract when it was signed.</span></p>
<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">Groupe&nbsp;: Rahila Issaka, Hassana Issoufou, Rahila Mahhamadou, Nafissa Idi, Aminatou Moussa, Madina Rabtou, Zeinabou Oumarou, jim Alkamisa, Fati Alssane, Nousiba Manipo</span></p> <p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">A&iuml;chatou Cheitou, (33, 7 children) seamstress Maradi (Gourgi) - President of the MMD group Kyauta Mata - Returned, fled the fighting in northern Nigeria. The covid has brought about a big change in social life and education. This hampered relationships with other people and the closure of businesses. My children no longer go to school. My main concern is to maintain income to pay the rent and food. My husband had to cut back on his activities.</span></p>
<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">As &quot;returnees&quot; and with the help of the NGO Leadership Challenge and the American Embassy, they were able to obtain funding to set up a small business for making masks. They have made a sample and it has been validated. They produce 300 brands per day, for a total of 6000 masks produced in one month. Purchase of the meter of fabric 1000 cfa, allows the confection of 8 flaps which will be resold 500 cfa (0.9 USD) each. We were able to maintain the contribution within the group, which allows us to buy fabric and thread.</span></p>
<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">They have been compared to the AREN NGO for making masks - They have produced 13,000 masks and currently AREN owes several millions. The group has been waiting 45 days for payment - She says she did not have a copy of the contract when it was signed.</span></p>
<p style="margin-left:0cm;margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt">Groupe&nbsp;: Rahila Issaka, Hassana Issoufou, Rahila Mahhamadou, Nafissa Idi, Aminatou Moussa, Madina Rabtou, Zeinabou Oumarou, jim Alkamisa, Fati Alssane, Nousiba Manipo</span></p>

Si sa vie lui paraissait simple avant la pandémie, Aïchatou convient que la COVID-19 a aujourd’hui bouleversé son existence et celle de sa famille à bien des égards. Son travail a été affecté; sa vie sociale, balayée; les baptêmes et mariages, ajournés. Ses sept enfants ne sont plus scolarisés, et comme sa propre éducation se limite à des cours d’alphabétisation pour adultes, elle ne peut aider que les plus jeunes à étudier à domicile. De surcroît, elle ne parvient plus à mettre trois repas par jour sur la table.

« L’éducation de mes enfants, c’est ce qui m’inquiète le plus. Je crains que l’année scolaire soit annulée. Je m’inquiète aussi pour mon mari. Il tient une boutique, mais il ne vend presque plus rien. Je prie le ciel pour que ce virus disparaisse et que tout revienne à la normale », confie Aïchatou.

Les inquiétudes d’Aïchatou l’ont poussée à agir. Avant la crise, elle était couturière et travaillait avec une machine à coudre que CARE et un organisme local, nommé Leadership Challenge, avaient fournie au groupe d’épargne de son village dans le cadre du programme AVEC. Quand la pandémie a frappé, Aïchatou et d’autres couturières du groupe se sont rapidement mises à confectionner des couvre-visage. Elles en ont fabriqué plus de 10 000 jusqu’à présent, et ce projet est devenu une source de revenus supplémentaire pour elle et ses collègues.

« Je peux aujourd’hui aider mon mari à subvenir à nos besoins. En fait, c’est moi qui achète la nourriture, en particulier le riz. Désormais, je donne non seulement de l’argent à mon mari, mais je contribue aussi au bien-être matériel de mes enfants. »

En tant que présidente de son groupe, Aïchatou a « suggéré l’idée d’instaurer une aide mutuelle durant cette période difficile. Lors d’une réunion, [elle et son groupe ont] décidé d’acheter de la nourriture en vrac afin de la redistribuer ensuite à chacun des membres ».

Le groupe a mis en commun ses fonds pour se procurer suffisamment de riz, de maïs et de millet, puis pour se les partager. Ainsi, chaque famille peut désormais, selon sa taille, manger 3 repas quotidiens dans les 20 jours à 3 mois qui suivent la distribution de cette nourriture.

« Ce programme a été d’une grande aide, surtout pour celles dans une situation financière très précaire. Certaines familles avaient à peine de quoi manger deux repas par jour, explique Aïchatou. Nous avons également fabriqué du savon et des baumes, et les avons distribués à chacune des membres du groupe. »

Comme les adhérentes ont un vécu commun et se font confiance, elles ont pu se retrousser les manches rapidement.

« Notre groupe a reçu dès ses débuts le soutien de CARE et de Leadership Challenge afin de se procurer la matière et les machines à coudre. Cette aide nous a très largement permis de rester soudées, surtout en ces temps difficiles », raconte Aïchatou.

Elle ajoute qu’une femme autonome « ne reste jamais les bras croisés devant la souffrance de celles et ceux qu’elle aime ».

Vous pouvez aider des femmes comme Aïchatou à subvenir aux besoins de leur famille pendant la pandémie en apportant votre soutien à CARE.

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