Projet GROW : Lutter contre la malnutrition en Éthiopie

En Éthiopie, la malnutrition est un grave problème de santé pour toute la population, mais surtout pour les femmes et les enfants. Si la situation s’est améliorée dans les dernières années, les taux de malnutrition demeurent extrêmement élevés chez les moins de cinq ans. Le projet Cultiver la nutrition chez les femmes et les enfants (projet GROW) visait à améliorer la nutrition des femmes en âge de procréer et des jeunes enfants des régions d’Oromia et d’Afar en Éthiopie.

Ce photoreportage vous amène à la rencontre de certaines participantes du projet et vous fait découvrir l’incidence qu’il a eue dans leur vie.

Iftu Umer used to spend a lot of money on medical treatment for her children, as they were often getting sick. Through GROW, she learned about the benefits of eating a diverse diet and strengthened her cooking skills. As a result, she and her family have been eating more vegetables and other healthy foods and she says her youngest child has managed to stay healthy and avoid illness.

Iftu Umer avait l’habitude de dépenser beaucoup d’argent en soins médicaux pour ses enfants, qui étaient souvent malades. Grâce au projet GROW, elle a appris les bienfaits d’une alimentation variée et a amélioré ses compétences culinaires. Sa famille mange désormais plus de légumes et autres aliments sains, et Iftu affirme que son plus jeune est en excellente santé.

Bire Minda used to wait until it was dark outside to defecate in the bushes, as she wanted to go in privacy and saw no other option. Over the course of the GROW project, she learned about the health hazards associated with open defecation and how to build and maintain a latrine and a tip-tap handwashing device. She said now that her family has those things,

Bire Minda devait attendre la tombée de la nuit pour aller faire ses besoins dans les buissons. Elle ne voyait pas d’autres façons de le faire en privé. Dans le cadre du projet GROW, elle a découvert les dangers sanitaires associés à la défécation à l’air libre et a appris à fabriquer et à entretenir des latrines et un dispositif de lavage de mains « Tippy Tap ». Elle affirme que ces améliorations ont eu de nombreux bienfaits sociaux et sanitaires pour elle et sa famille.

Sergut Abera, mother of three, showcases part of the large harvest from her household garden. She was trained on maternal nutrition and feeding practices as part of GROW.

Sergut Abera, mère de trois enfants, montre une partie de l’abondante récolte que lui a donnée son jardin familial. Pendant le projet GROW, elle a suivi une formation sur l’alimentation maternelle et les habitudes alimentaires.

« Dans ma communauté, on apprend aux mères que consommer des légumes et des œufs peut être dangereux pour le nouveau-né », explique-t-elle. Or la formation lui a permis d’avoir une nouvelle perspective sur la question.

Elle mange maintenant deux repas de plus par jour et a intégré à son alimentation du lait, des œufs, des fruits et des légumes, qu’elle cultive elle-même. Les participantes au projet GROW ont vu leur production s’accroître à tel point qu’elles pouvaient offrir le surplus à leurs voisines ou le vendre au marché, générant ainsi des revenus fort appréciés.

Fatuma Hussen began practicing exclusive breastfeeding with her three youngest children. She noticed a clear difference in their health compared to her first children, who were often ill. She found that her the youngest three were often able to withstand simple infections and outbreaks. Fatuma credited this change to what she learned in mother-to-mother (M2M) discussion sessions, created as part of the GROW project from the existing Ethiopian development army structure.   Here is one of the GROW mother-to-mother discussion (M2M) groups. M2M groups met bi-weekly to discuss topics related to maternal, infant, and child nutrition and feeding. Along with father-to-father (F2F) groups, leaders and participants worked to support identification of acute malnutrition cases and made referrals for treatment as necessary.

Fatuma Hussen (à gauche) a choisi l’allaitement exclusif pour ses trois plus jeunes enfants. La différence a été frappante par rapport aux aînés, qui étaient souvent malades. Elle a remarqué que ses trois plus jeunes étaient plus résistants aux petites infections et aux épidémies. Pour Fatuma, pas de doute, ce changement est attribuable à ce qu’elle a appris lors des séances de discussion entre mères organisées dans les installations de l’armée du développement sanitaire dans le cadre du projet GROW.

À droite, les membres d’un groupe de discussion entre mères échangent. Ces groupes se réunissaient toutes les deux semaines pour discuter nutrition et alimentation chez la mère, l’enfant et le nourrisson. Les participantes et leaders de ces groupes ont collaboré avec les membres des groupes de discussion entre pères pour détecter les cas de malnutrition aiguë et orienter les familles vers les soins appropriés.

Shek Kadir, a religious leader and father of eight, used to believe only weak husbands would help their wife with domestic chores or let them speak in public. After participating in Social Analysis and Action (SAA) community dialogue sessions facilitated through the GROW project, his perspective started to change. He has become an active promoter of men's involvement in household chores and women's leadership.

Shek Kadir, chef religieux et père de huit enfants, croyait que seuls les maris faibles aidaient leur femme avec les tâches ménagères ou les laissaient prendre la parole en public. Sa vision des choses a commencé à changer après sa participation aux séances de dialogue communautaire Social Analysis and Action (SAA; analyse et action sociales), une initiative s’inscrivant dans le projet GROW. Il est maintenant un fervent défenseur de la participation des hommes aux tâches ménagères et du leadership des femmes.

Sekina Usman and her husband saw their relationship grow closer and more positive after participating in GROW.

Pour Sekina Usman et son mari, le projet GROW a été synonyme d’un mariage plus harmonieux et heureux.

« Avant, j’étais sa domestique, et non sa femme, explique-t-elle. Nous ne partagions pas nos repas et n’avions aucune économie. Les séances de dialogue SAA et les discussions entre pères ont transformé mon mari et ont donné un second souffle à ma relation avec lui et avec les autres femmes de ma communauté. »