La sécheresse en Somalie pourrait forcer plus de 400 000 enfants à quitter l’école

La sécheresse en Somalie pourrait forcer plus de 400 000 enfants à quitter l’école

SOMALIE, le 5 mai 2022 – La sécheresse qui ravage la Somalie menace la scolarité de 420 000 enfants, car elle détruit des moyens de subsistance et oblige des milliers d’enfants à lutter chaque jour pour se nourrir. De ce nombre, 189 000 jeunes filles sont menacées par des coutumes rétrogrades comme le mariage précoce et la mutilation génitale. Les 231 000 garçons risquent quant à eux d’être recrutés pour mener des activités dangereuses et illégales qui mettront en péril non seulement leur vie, mais aussi la sécurité du pays.

Selon un rapport récent des Nations Unies, plus de 80 écoles ont fermé leurs portes dans les États du Jubaland et de Galmudug. Une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de 97 autres écoles des deux États. Leur fermeture priverait 45 000 enfants d’une éducation.

CARE s’inquiète des effets à long terme de ces fermetures sur les élèves du pays. Comptant plus de 3 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école, la Somalie figure parmi les pays ayant le plus grand nombre d’enfants non scolarisés. La Somalie étant enlisée depuis des décennies dans une guerre civile, le système d’éducation du pays est en bien piètre état et manque d’enseignants qualifiés et de ressources. Les occasions d’apprentissage se font ainsi rares pour les élèves.

« J’étais ravie de fréquenter l’école. » Aïcha, 14 ans, a, comme des milliers d’autres élèves, abandonné l’école quand sa famille a dû se reloger pour trouver de la nourriture. « Je croyais que j’avais une chance de faire quelque chose de ma vie. Cette sécheresse m’a ramenée à la case départ. Je consacre maintenant la majorité de mon temps à aider mes parents à faire de petits boulots pour avoir les moyens de manger. Je parcours aussi des kilomètres pour trouver de l’eau. J’espère qu’un jour je pourrai retrouver mes amies à l’école, mais pour le moment je dois veiller à assurer la survie de ma famille. »

« Nos équipes constatent une tendance inquiétante dans les écoles que nous soutenons, souligne Iman Abdullahi, directrice nationale de CARE Somalie. Chaque jour, il y a de plus en plus d’enfants qui cessent d’être scolarisés. Les familles n’ont d’autres choix que de les retirer de l’école pour qu’ils les aident à trouver de l’eau et de quoi manger. Sans aide supplémentaire, nous verrons s’éroder les gains réalisés depuis 10 ans. »

À l’heure actuelle, CARE fournit des incitatifs mensuels aux enseignants et des ressources pédagogiques à quelque 130 écoles, en plus de fournir des trousses d’hygiène aux jeunes filles. CARE travaille en étroite collaboration avec les communautés et les parents par l’intermédiaire de comités éducatifs afin d’assurer un suivi auprès des enfants qui ont quitté l’école ou qui sont à risque. Pour offrir une éducation de qualité, elle construit ou rénove des écoles partout au pays.

« La sécheresse a volé mes rêves. Je ne sais pas si je deviendrai un jour médecin comme je l’ai toujours voulu. Je souhaite que ma famille ait assez de nourriture pour que je puisse retourner à l’école et réaliser mes rêves », ajoute Aïcha.    

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