Les revenus des femmes

Dans le monde, les femmes ne disposent pas des mêmes chances ni du même accès aux ressources économiques et naturelles que les hommes. Elles sont souvent aussi écartées de la gestion des moyens matériels et financiers. La moitié de l’humanité n’est, par conséquent, pas en mesure de réaliser son plein potentiel. En investissant dans l’autonomisation économique des femmes et en l’encourageant, on ne fait pas seulement un pas dans la bonne direction. On franchit surtout une étape nécessaire vers un monde meilleur et plus égalitaire pour toutes et tous.

Les femmes travaillent dans les collectivités agricoles, les villes et les villages. Elles produisent jusqu’à 80 % des aliments disponibles, cultivent des fruits et des légumes pour les vendre, dirigent des entreprises qui nourrissent des communautés entières et stimulent l’innovation partout dans le monde. 

Comme agricultrices, travailleuses et chefs d’entreprise, elles savent que le plus grand risque auquel elles se heurtent aujourd’hui est l’effondrement des écosystèmes dont dépendent leurs moyens de subsistance, causé par les changements climatiques. Disposant de moins de ressources que les hommes, elles sont donc davantage touchées par ces crises d’origine naturelle et humaine, et ont aussi plus de mal à s’y préparer et à s’en relever.

Mais alors, comment lutter contre ces inégalités? Il suffit d’investir dans les moyens de subsistance des femmes, en s’orientant vers des activités rentables et moins vulnérables aux changements climatiques.

Pourquoi investir dans les moyens de subsistance des femmes?

Quand plus de femmes gagnent et économisent de l’argent, un cercle vertueux se met en place au profit de familles, de communautés et de pays tout entiers.

Quand les femmes tiennent enfin les rênes et qu’elles apprennent à cultiver et à vendre des aliments plus sains en plus grande quantité, leurs entreprises prospèrent, même en période d’incertitude. Chacune dispose alors d’outils pour briser le cycle de la pauvreté, renforcer sa capacité de résilience en cas de crise et bâtir un monde meilleur et plus égalitaire.

Quand les femmes se sentent en sécurité et autonomes au travail, tout le monde y trouve son compte.

Quand les femmes sont entendues, qu’elles participent aux processus décisionnels et qu’elles disposent des mêmes chances de diriger que les hommes, la société entière ressort gagnante.

Quand les femmes façonnent activement les politiques relatives à leurs moyens de subsistance – surtout à l’heure où les changements climatiques font peser sur elles une menace de plus en plus lourde –, les gouvernements se montrent au bout du compte plus responsables.

Quand les femmes sont reconnues pour leurs qualités de leader et qu’elles sont libres d’utiliser à leur guise les connaissances et les ressources dont elles ont besoin, tout le monde en bénéficie. 

Enfin, quand les femmes peuvent être propriétaires de leurs terres, gérer la production alimentaire et participer aux prises de décisions, elles mangent mieux, et leur famille et leur communauté tirent leur épingle du jeu.

Pourquoi investir dans les moyens de subsistance des femmes?

CARE collabore avec les membres de nombreuses communautés afin que les femmes puissent accéder à des services financiers, exercer un travail digne et sécuritaire, et s’épanouir en tant qu’entrepreneures et que productrices agricoles. Nous nous efforçons aussi de faire reconnaître les soins qu’elles offrent à titre gracieux et de leur obtenir des services de garde d’enfants abordables. Nous n’oublions pas non plus les femmes qui vivent en situation de précarité ou dans une zone de conflits ni celles qui ont dû quitter leur foyer en raison des changements climatiques.

De plus, nous collaborons avec des agricultrices afin qu’elles cultivent et transforment des aliments en demande sur les marchés. Nous travaillons également avec les communautés pour alléger le fardeau des femmes en activité et faire tomber les obstacles qui les empêchent de développer leur entreprise. Nous les aidons notamment à augmenter la rentabilité de leur activité de subsistance en les encourageant à privilégier une voie plus durable et moins vulnérable aux changements climatiques, en vue de mieux gérer les crises et de savoir s’y adapter.

Nous veillons aussi à ce que les femmes disposent des connaissances, des compétences et des ressources nécessaires pour réaliser leur plein potentiel. Enfin, nous apportons notre soutien à des collectifs de femmes – y compris à des associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) – et à des organismes de défense des droits des femmes qui participent à faire bouger les choses dans leur communauté.

Grâce à nos efforts de sensibilisation et de persuasion, nous contribuons à favoriser l’égalité entre les sexes, à lutter contre les normes sociales marginalisant les femmes, et à faire changer les lois, les politiques et les pratiques néfastes et discriminatoires. Les femmes peuvent ainsi avoir accès aux marchés, à des emplois dignes et sécuritaires, ainsi qu’à des services financiers. À l’heure où les changements climatiques transforment les méthodes de travail et les modes de culture, nous nous employons à faire entendre la voix des organismes qui demandent aux gouvernements une implication directe des femmes dans les décisions touchant à leurs moyens de subsistance.

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