Soins de santé, programme WASH et mesures de protection : une aide salvatrice dans la région du Tigré (Éthiopie)

Aperçu du projet

  • Soins de santé, programme WASH (eau, assainissement et hygiène) et mesures de protection : une aide salvatrice pour les personnes déplacées à l’intérieur du territoire qui sont affectées par des situations de crise et les communautés hôtes dans l’est de la région du Tigré
  • Objectif : Fournir une aide essentielle sous forme de soins de santé, d’interventions du programme WASH et de services pour l’égalité des sexes à 65 000 personnes affectées par des situations de crise dans l’est du Tigré, en Éthiopie, en priorisant les besoins humanitaires immédiats et le développement à long terme.
  • Groupes cibles : Personnes déplacées à l’intérieur du territoire (40 %), communautés hôtes (60 %), femmes et jeunes filles, personnes âgées et personnes handicapées (portée totale : 65 000 personnes)
  • Où : Éthiopie, est de la région du Tigré – woredas (districts) de Hawzen, de Ganta-hafeshum, d’Erob et de Gulomekeda
  • Période : 2 ans (du 1ermai 2022 au 30 avril 2024)

La situation

Les conditions humanitaires continuent de se détériorer en Éthiopie. Environ 23,5 millions de personnes ont eu besoin d’une aide salvatrice dans le premier trimestre de 2021. Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 et l’état d’urgence a été déclaré le 4 novembre 2021, exactement un an plus tard. Les besoins humanitaires sont criants dans la région et la situation ne cesse de se dégrader. Quelque 5,2 millions (90 %) de ses habitants ont besoin d’une aide urgente.

On compte plus de 2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du territoire qui vivent dans des centres et des communautés hôtes au Tigré. L’est de la région était aux prises avec une pénurie alimentaire chronique et un taux de malnutrition au-dessus de la moyenne bien avant le conflit. La perturbation des chaînes alimentaires, des marchés instables et de mauvaises récoltes ont exacerbé une situation alimentaire déjà critique. Les quatre woredas ciblés, sur lesquels planent des menaces à la sécurité comme le pillage, les vols, les meurtres et les enlèvements, ont un accès très limité aux marchés. La plupart des sources d’eau (puits et pompes à main) ne fonctionnent pas en raison d’un manque de carburant et d’électricité, de dommages, de pillage et de vandalisme.

On constate une hausse alarmante de la violence sexuelle, de la violence fondée sur le genre et des traumatismes psychosociaux en raison du conflit. L’analyse rapide de genre réalisée par CARE en avril 2021 a fait état d’un nombre énorme de cas de violence sexuelle lorsque la crise a éclaté, violences qui ont été commises alors que les femmes cherchaient refuge et lorsqu’elles étaient dans les camps. D’autres conséquences sont aussi régulièrement signalées, dont le mariage précoce. Des rapports ont fait état d’enlèvements de jeunes filles et d’enlèvements de jeunes garçons par les forces du Tigré, qui les forcent à prendre part aux violences. Conséquence du conflit et des violences sexuelles : de nombreuses femmes et jeunes filles ont vécu des grossesses non désirées. De plus, les femmes et les jeunes filles enceintes se voient refuser l’accès aux soins dont elles ont besoin.

Ce que nous faisons

CARE fournit une aide essentielle sous forme de soins de santé, d’interventions en vertu du programme WASH (eau, assainissement et hygiène) et de services pour l’égalité des sexes aux personnes touchées par le conflit qui fait rage dans l’est du Tigré. Ce projet pilote novateur, dit « nexus », vise à répondre aux besoins immédiats et urgents des populations touchées par le conflit tout en comblant le fossé pour un développement durable à long terme.

CARE fournit des soins de santé primaires essentiels, notamment des soins pour contrer la malnutrition aiguë et des services en santé sexuelle et reproductrice. Elle mobilise des équipes de santé et de nutrition pour offrir des soins de santé primaires, des services de nutrition et des services en santé sexuelle et reproductrice, et vient en aide aux centres de soins de santé primaires en leur fournissant de la formation, de l’équipement, des médicaments et du matériel. CARE entend aussi renforcer durablement les capacités des établissements de santé et améliorer l’accès des femmes à des soins vitaux. CARE créera par ailleurs dans les communautés des groupes de soutien entre mères pour détecter les cas de malnutrition aiguë et les aiguiller vers les professionnels compétents, en plus de prévenir et de contrer la COVID-19.

CARE remet en état les systèmes d’approvisionnement en eau des écoles et des centres de soins primaires, aménage des latrines genrées ventilées, met sur pied des comités paritaires de gestion de l’eau, mène des campagnes de sensibilisation à l’hygiène et distribue des articles d’hygiène aux personnes déplacées à l’intérieur du territoire. À long terme, CARE remplacera les systèmes d’approvisionnement en eau par des systèmes à énergie solaire, procédera à leur expansion ou en créera de nouveaux, et formera des étudiants en mécanique automobile à l’entretien des systèmes à énergie solaire.

CARE viendra en aide aux victimes de violence sexiste en leur offrant du soutien psychosocial et une aide psychologique d’urgence, en les orientant vers d’autres services et en proposant des séances de sensibilisation dans la communauté. Elle formera les prestataires de services locaux aux pratiques exemplaires d’intervention face à la violence fondée sur le genre, fera des contrôles de sécurité dans des lieux ciblés et distribuera des trousses de dignité aux femmes et aux jeunes filles affectées.

CARE appliquera la méthode « analyse et action sociales » pour réunir des groupes qui discuteront des normes sociales genrées et les remettront en question. Qui plus est, CARE travaillera avec les femmes et les jeunes filles pour bâtir leur confiance et leur faire acquérir des compétences en négociation et en communication.

 

Objectifs du projet

  • Offrir des consultations en soins de santé primaires à 21 648 patients.
  • Former 460 professionnels de la santé.
  • Aider 47 250 personnes à avoir accès à de l’eau potable.
  • Donner accès à 7 200 personnes à des latrines ventilées.
  • Venir en aide à 80 survivantes de la violence sexiste grâce à des services d’intervention.
  • Offrir des activités communautaires de prévention de la violence sexiste et d’intervention en cas de violence à 32 000 personnes.
  • Aider 2 000 personnes à s’attaquer aux normes genrées néfastes grâce à la méthode « analyse et action sociales ».
  • Fournir une formation à 160 femmes et jeunes filles pour accroître leur confiance et leur faire acquérir des compétences en négociation et en communication.
  • Mettre sur pied quatre équipes mobiles de santé et de nutrition.
  • Fournir de la formation, de l’équipement, des médicaments et du matériel à 25 centres de soins primaires.
  • Mettre sur pied quatre équipes mobiles de santé et de nutrition.
  • Fournir de la formation, de l’équipement, des médicaments et du matériel à 25 centres de soins primaires.
  • Mettre sur pied 40 groupes de soutien en nutrition entre mères.
  • Former 135 professionnelles et professionnels de la santé communautaire à la prévention de la COVID-19.
  • Remettre en état 6 systèmes d’approvisionnement en eau.
  • Former 78 membres de comités de gestion de l’eau au fonctionnement et à l’entretien des systèmes d’approvisionnement.
  • Distribuer 7 000 trousses WASH sexospécifiques non alimentaires.
  • Moderniser 46 systèmes d’approvisionnement en eau, faire l’expansion de quatre systèmes et en construire 24.
  • Fournir des trousses de dignité à 7 000 femmes et jeunes filles.

 

Partenaires

En partenariat avec le gouvernement du Canada

 

 

 

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