START4Girls – Zimbabwe

Soutenir la transition, la rétention et la formation des jeunes femmes et des jeunes filles

Aperçu du projet

  • Nom du projet : START4Girls (Supporting Transition, Retention and Training for Girls – soutenir la transition, la rétention et la formation des jeunes femmes et des jeunes filles)
  • Objectif : améliorer l’accès à l’apprentissage scolaire au sein des communautés touchées par la crise au Zimbabwe, et permettre aux adolescentes et aux jeunes femmes, y compris celles souffrant d’un handicap, de mener leurs études à terme
  • Groupe(s) cible(s) : les jeunes femmes âgées de 12 à 22 ans
  • Où : districts de Mutare et de Buhera dans la province du Manicaland, au Zimbabwe
  • Durée : 2020 à 2024 (4 ans)

La situation

Le Zimbabwe n’a pas été épargné par les effets du changement climatique. D’ailleurs, de nombreuses sources démontrent que la fréquence des catastrophes naturelles et des épidémies continue d’augmenter dans le pays. Les projections prévoient même que les périodes sèches et humides gagneront encore en intensité. Ce phénomène devrait fragiliser de nombreux ménages, et plus particulièrement les femmes et les jeunes filles, qui sont déjà les plus touchées en situation de crise. Les districts ruraux de Buhera et de Mutare sont tous deux situés dans l’est du pays. La chaleur et l’aridité des sols rendent ces territoires extrêmement vulnérables aux risques d’inondation et de sécheresse.

Le programme START4GIRLS s’attaque aux obstacles qui empêchent les jeunes filles d’accéder à l’enseignement secondaire et à l’offre de formation. À l’âge adulte, cette mise à l’écart peut hypothéquer leurs chances de réussite et les priver d’indépendance financière. L’accès des jeunes filles à l’enseignement secondaire et la poursuite de leur scolarité deviennent d’ailleurs aléatoires dans les périodes de crise sévère. En effet, quand le contexte se dégrade, les parents préfèrent parfois dépenser leur argent pour l’instruction de leurs garçons. Les jeunes filles sont alors déscolarisées en vue d’aider à subvenir aux besoins de leur famille ou d’être mariées prématurément. En outre, le manque de nourriture et l’insécurité économique enclenchent une logique de survie, et se traduisent par une hausse du nombre de mariages précoces et de transactions sexuelles. Pour les adolescentes et les jeunes femmes, cette situation est un frein supplémentaire à la poursuite d’une scolarité normale.

La pandémie de COVID-19 est venue détériorer un contexte déjà fragile, contribuant à creuser et à enraciner un peu plus les inégalités entre hommes et femmes. En 2020, CARE Zimbabwe a mené une analyse des conséquences de la COVID-19 selon le sexe. Ce travail a montré que, depuis le début de la pandémie, les femmes et les jeunes filles endossaient de plus en plus le rôle de prestataire de soins au sein de leur foyer, et ce, sans aucune contrepartie financière. Il apparaît en fait que les groupes marginalisés et défavorisés (p. ex. les personnes souffrant d’un handicap) et les populations vivant dans une extrême pauvreté sont encore plus touchés par la COVID-19 et les autres situations de crise en général.

Ce que nous faisons

Le programme START4GIRLS permet de collaborer non seulement avec les jeunes filles et les adolescentes, mais aussi avec leur communauté et les chefs religieux et traditionnels, afin de promouvoir le retour à l’école. Cette initiative favorise également la formation professionnelle des décrocheuses, plus particulièrement des jeunes filles mariées et des mères adolescentes. START4GIRLS intervient à l’échelle individuelle, familiale, scolaire et communautaire pour engendrer des retombées à long terme sur les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle au Zimbabwe. Le programme vise notamment à renforcer les systèmes d’éducation nationaux, à créer du matériel pédagogique adapté, et à mettre en place des pratiques et des environnements d’apprentissage qui permettent l’inclusion, l’autonomisation et la sécurité des jeunes filles.

Objectifs du projet

  • Limiter les pratiques néfastes et les obstacles à l’éducation des jeunes filles et des jeunes femmes;
  • Renforcer les politiques et les pratiques qui donnent la priorité aux besoins des jeunes filles et des personnes handicapées; améliorer la résilience, la sécurité et la préparation au sein des écoles, tout en favorisant la sensibilisation aux risques;
  • Donner accès à une gamme de formations professionnelles, dans le cadre scolaire et extrascolaire, afin de faciliter entre autres l’intégration des femmes, des jeunes filles et des personnes handicapées dans des secteurs qui leur sont généralement fermés.

Partenaires

En partenariat avec le gouvernement du Canada