Somalie : « je veux devenir ministre de l’éducation pour que toutes les jeunes filles puissent apprendre. »

Par Sarah Easter, agente de communications d’urgence, CARE Allemagne et CARE Autriche

 

À l’heure actuelle, 1,4 million d’enfants Somaliens sont affectés par la sécheresse. C’est notamment le cas d’hamdi, une élève de cinquième année.

« Avant de déménager en ville, nous vivions dans un camp pour personnes déplacées. La vie y était très dure. Nous n’avions pas d’eau, et je ne pouvais aller à l’école parce que je devais aider ma mère à la maison », explique Hamdi.

Les périodes de sécheresse imposent un fardeau énorme aux jeunes filles comme Hamdi. En Somalie, une jeune fille sur deux est mariée avant l’âge de 18 ans quand le revenu familial ne suffit plus. Les jeunes filles sont aussi les premières à être retirées de l’école pour participer aux tâches ménagères. Elles doivent notamment marcher des kilomètres pour trouver de l’eau.

A young woman sits at a desk in a classroom beside her mother
Hamdi et sa mère, Mariam Adam. Sarah Easter/CARE

Quand Hamdi avait 10 ans, sa famille a quitté le camp et s’est installée en ville.

« Nous avons dû partir, car il n’y avait rien à manger et je voulais que mes enfants fréquentent l’école », souligne Mariam Adam, la mère d’Hamdi.

Mariam veut que sa fille termine sa scolarité et qu’elle soit financièrement indépendante plus tard.

« Je veux qu’elle réussisse et qu’elle ait un avenir meilleur. »

C’est Mariam qui subvient aux besoins de la famille et qui s’occupe principalement des enfants, car son mari a une déficience visuelle.

« Tout coûte cher : la nourriture, l’école, etc. Je n’ai pas les moyens de tout payer. C’est un fardeau très lourd à porter. Mes voisins me demandent souvent ce qui m’est arrivé, pourquoi j’ai l’air si vieille. Ce sont toutes ces difficultés qui m’ont fait vieillir prématurément », fait remarquer Mariam.

CARE travaille avec les familles pour que de jeunes filles comme Hamdi aillent à l’école. La famille d’Hamdi reçoit de l’aide pour se procurer tout le nécessaire scolaire pour Hamdi (manuels, cahiers d’exercices, crayons, etc.).

Girls sit facing forward at desks in a classroom
Un groupe de femmes et de jeunes filles dans une école primaire de la Somalie. Sarah Easter/CARE

Dans les faits, 72 % des femmes des régions rurales de la Somalie n’ont jamais fréquenté l’école.

« Les élèves de notre école viennent de famille qui ont été déplacées en raison de la sécheresse actuelle », explique Halima, directrice de l’école primaire Ayaanle.

À l’entrée de la salle de classe on peut lire la phrase suivante : Apprendre aujourd’hui comment enseigner aux enfants de demain.

Hamdi a fait sienne cette devise.

« Je veux aller à l’université et devenir un jour ministre de l’Éducation pour donner l’occasion à d’autres jeunes filles d’apprendre. »

Hamdi has embraced these words.

“I want to go to university one day and later become a minister of education so that other girls can learn.”

Votre générosité peut aider de jeunes filles comme Hamdi à avoir accès à une éducation