À la rencontre de l’équipe d’intervention d’urgence de CARE : faites la connaissance de Jérémie Antoine

Avez-vous fait la rencontre de l’équipe d’intervention d’urgence (EIU) de CARE? Composée de spécialistes des interventions humanitaires, elle peut être déployée n’importe où dans le monde en 72 heures afin de renforcer notre action sur le terrain.

Mais si beaucoup sont au fait de la mission de l’EIU, peu savent qui sont les femmes et les hommes qui en constituent les forces vives. À quoi ressemble leur quotidien en déploiement et en dehors des situations de crise? Qu’est-ce qui les incite à exercer ce métier difficile? Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, nous avons dressé le portrait de plusieurs membres de l’EIU.

Aujourd’hui, nous vous proposons de faire la connaissance de Jérémie Antoine, spécialiste du programme WASH (eau, assainissement et hygiène).

A headshot of Jeremie Antoine, WASH Specialist with CARE's Rapid Response Team. A man smiling brightly dressed in a plaid shirt

Pourquoi avez-vous rejoint les rangs de l’équipe d’intervention d’urgence de CARE? 

Je cherchais un poste à domicile qui me permettrait de rester avec ma conjointe et d’élever notre fille, sans pour autant perdre le contact direct avec le terrain.

Quelle est la mission de l’EIU en cas de crise?  

L’EIU joue un rôle capital, car elle est généralement la première à organiser une intervention. Les membres de l’équipe disposent d’une très vaste expérience dans des domaines et des contextes variés et avec de nombreux partenaires. C’est grâce à ce solide bagage que nous sommes si flexibles et capables de nous adapter à des situations imprévisibles.

Quelles sont vos responsabilités au quotidien? 

J’apporte mon soutien aux différents bureaux de CARE dans le monde, aussi bien en personne qu’à distance.

Quand je ne suis pas sur place, je fournis mon expertise technique par courriel, clavardage vidéo ou téléphone. J’aide notamment à élaborer des propositions de financement des travaux d’urgence engagés dans le cadre du programme WASH. Je contribue aussi à étoffer notre réseau, à former, accompagner et mentorer nos équipes locales, à gérer efficacement l’information et à recruter du personnel. À mon sens, il est plus difficile d’apporter son aide à distance, quand on n’est pas directement au contact des gens.

Lorsque je suis déployé en personne quelque part, j’offre le même type d’expertise technique que virtuellement. Je me rends souvent sur le terrain pour formuler des recommandations et améliorer les infrastructures et les pratiques relatives à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Parfois, j’aide aussi à effectuer divers suivis, à élaborer des propositions ou à consolider notre réseau, comme je le ferais à distance.

Je suis également spécialiste des approches marché relatives à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène en situation d’urgence. En d’autres termes, je m’appuie sur les analyses du marché pour déterminer la meilleure façon de répondre aux besoins existants. Souvent, en cas de crise, les sources et les systèmes d’approvisionnement en eau ne sont pas pleinement opérationnels. Il devient donc difficile de boire et de se laver. Mais ce n’est pas tout : les risques de contamination de l’eau sont aussi nettement accrus, ce qui favorise l’éclosion de nombreuses maladies. Il se peut en outre que les articles d’hygiène de première nécessité viennent à manquer ou que la population n’ait plus accès à ces produits. En adoptant une approche fondée sur le marché, on tient compte de l’ensemble de ces paramètres afin de préparer les communautés aux situations d’urgence présentes et à venir.

Quel est votre rôle en cas de déploiement?

Tout dépend des besoins du bureau de CARE et de la population sur place. Après un tremblement de terre, par exemple, l’équipe peut être amenée à installer des points d’eau ou des stations de lavage des mains. Mais parfois, on s’emploie simplement à former le personnel et les bénévoles sur des sujets précis ou à assurer un suivi de terrain des initiatives du programme WASH.

Qu’est-ce qui vous stimule le plus ou qu’est-ce que vous préférez dans votre métier?

Ce que je préfère, c’est rencontrer de nouvelles personnes, comprendre leurs besoins selon leur culture et échanger des expériences.

Quelles sont les répercussions de votre métier sur votre vie privée?  

Il n’est pas facile de concilier temps passé en famille et en déploiement, surtout quand on a un enfant en bas âge et une conjointe qui travaille dans le même secteur.

Selon vous, quelles qualités ou quels traits de personnalité devraient avoir en commun tous les membres de l’EIU? 

Je pense que les qualités premières pour faire partie de l’EIU, c’est d’avoir une excellente faculté d’adaptation, une grande flexibilité et une bonne dose d’humour!

Pouvez-vous donner l’exemple d’un moment où vous avez pris conscience de la portée de votre travail?  

Selon moi, la dernière formation que j’ai animée dans le cadre du programme WASH à Madagascar en juillet 2023 a été particulièrement utile. J’ai d’ailleurs été surpris de voir à quel point elle a été bien accueillie. C’est toujours très gratifiant.